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Le biométhane : une énergie d’avenir ?

par | Sep 8, 2020

Remplacer sa consommation de gaz naturel par du biométhane permet de diminuer jusqu’à 75% ses émissions de gaz à effet de serre pour cuire ses aliments ou se chauffer. Bonne nouvelle pour la planète non ?

Aujourd’hui, je propose un petit tour d’horizon pour vous expliquer la différence entre gaz naturel, biogaz et biométhane, pour ne pas vous prendre les pieds dans le tapis… lors de votre prochain dîner mondain… ou vous faire piéger par un fournisseur de gaz peu scrupuleux !

Le biométhane, le bio gaz, le gaz vert, c’est pareil ? 

Gaz vert, gaz renouvelable, biogaz… autant de mots souvent utilisés pour désigner le biométhane, ce gaz renouvelable plein d’avenir.

Le gaz vert désigne globalement tout gaz renouvelable issu de matières organiques. Son exploitation ne contribue pas au réchauffement climatique, contrairement au gaz naturel,  qui est un combustible fossile (comme le pétrole), importé par la France depuis d’autres pays. 

Contrairement au gaz naturel, le gaz vert est obtenu à partir de sources renouvelables  : déchets agricoles, de résidus d’industries agroalimentaires et/ou de déchets municipaux notamment. 

Le biogaz et le biométhane sont tous les deux des gaz verts.

Le biogaz permet de chauffer des bâtiments, faire rouler des véhicules (bus notamment) et de produire de l’électricité. 

Le biométhane est utilisé pour un usage domestique, pour cuire les aliments, et faire tourner la chaudière (eau chaude et/ou chauffage). Le biométhane est obtenu après épuration du biogaz. Une fois le process effectué, il peut alors être injecté puis distribué sur le réseau de gaz de Grdf.

Où en est-on aujourd’hui de l’utilisation du biométhane en France?

Il arrive que le biométhane soit aussi appelé biogaz ou gaz vert, cela n’a aucune importance. La principale différence qu’il convient de retenir est la différence entre le gaz naturel (issu de composés fossiles et importé) et le gaz vert (renouvelable et fabriqué en France).

En 2019, environ 3 000 foyers seulement étaient abonnés à la fourniture de gaz biométhane sur un total de 11 millions de compteurs de gaz. Et seulement deux entreprises fournissaient du biométhane aux particuliers.

Or les capacités de production de biométhane en France permettraient aujourd’hui à plus de 100 000 foyers de se raccorder. En 2019, la France comptait 123 sites d’injection de biométhane. Aujourd’hui, les projets de développement sont nombreux, et répartis sur l’ensemble du territoire. En juillet 2020, un troisième fournisseur de biométhane proposait la solution aux Français.

Pourquoi opter pour le biométhane  ? 

De la production à la consommation, le biométhane c’est une économie circulaire qui a tout pour plaire ! Découvrons pourquoi 🙂

 1. Valorisation des déchets 

Alternative à l’incinération ou encore à l’enfouissement, le gaz vert est produit à base des intrants suivants qu’il valorise :

  • déchets agricoles : effluents d’élevage, déjections animales, déchets de cultures, cultures intermédiaires d’octobre à mai
  • déchets urbains : ordures ménagères, déchets verts…
  • résidus de traitement des eaux usées (boues de stations d’épuration)
  • déchets de l’industrie agroalimentaire

2. Autonomie énergétique 

Pour s’approvisionner en gaz naturel, la France se voit obligé d’importer d’autres pays cette ressource fossile et rare. 

Aujourd’hui le gaz naturel distribué en France provient à 39% de Norvège, de 20% de la Russie, de 11% des Pays-Bas et de 7% du Nigéria. 

Avec le gaz vert et le biométhane spécifiquement, la France produit de l’énergie sur son sol, avec ses propres ressources, dans une logique d’économie circulaire et d’accroissement de sa souveraineté énergétique.

3. Energie faible en CO2

Produit à partir de matières organiques, le biométhane produit des émissions de CO2 très faibles. En effet, la photosynthèse permet de compenser en grande partie les émissions des déchets organiques qui servent à produire ce gaz. 

Le biométhane permet aussi d’éviter les émissions de CO2 des déchets qui, s’ils n’avaient pas été valorisés mais traités en épandages ou incinérés, auraient été très polluants.

Au total l’association Avenir Climatique a calculé que le biométhane émet quatre fois moins de CO2 par kwh consommé que le gaz naturel (0,057 g. CO2 / kwh vs 0,227gCO2 / kwh).

Exemple de Valérie qui vit à Paris avec son mari et deux enfants. Avec une consommation de gaz naturel supérieure à 17 000 Kwh/an pour chauffer son appartement, produire l’eau chaude et cuire ses aliments, elle émet plus d’1 tonne de CO2/an (4 tonnes au niveau du foyer), soit 7% de ses émissions annuelles. En passant à un fournisseur de biométhane grâce à nOOn impact, Valérie n’émet que 250 Kg de CO2 / an et a réduit ainsi ses émissions individuelles de 5%. Au niveau du foyer, cela correspond à l’évitement de 3 T de CO2/an soit l’équivalent de 20 000 kms parcourus en avion.

Pour les particuliers et les entreprises le passage au biométhane doit aussi être accompagné d’une démarche de réflexion sur les usages et de sobriété, visant à en réduire la consommation. 

Avec le programme de nOOn impact, passez au bioméhane au meilleur prix pour réduire vos émissions de CO2 et vos factures d’énergie. En savoir plus sur le programme.

Sources : Base carbone Ademe / Etude Carbone 4 – 2019 / www.connaissancedesenergies.org / www.greenwatt.fr

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